Valais

Val d’Herens

La Dent Blanche

La Tzoumaz Mayens-de-Riddes

Cette série de 6 aquarelles est née dans la région de la Tzoumaz en l’espace de deux semaines…

*** Galerie d’image à venir ***

  • Le sentier pittoresque du Col des Mines est bordé en abondance de « rhodos » et de fougères. Plus nous grimpons, plus la flore alpine est fascinante et de couleurs intenses. Au détour du chemin, dans la caillasse, deux chevreuils s’enfuient avec élégance et légèreté.
  • Le sentier du vieux bisse mène à une forêt inhospitalière et humide. La Bugrane, seule tache de couleur vive sur la falaise noirâtre, attire mon regard. Je la dessine. Dans ces sous-bois on découvre aussi la rarissime Pyrole uniflore, solitaire et belle comme une étoile. Il faudra que je revienne, rien que pour elle !
  • Accrochés aux pentes, exposés au soleil brûlant, les raccards d’Isérables témoignent d’un autre temps. Avant que le feu ne les ravage, ils étaient plus de cent. Malgré une chaleur étouffante, je m’assieds pour griffonner sur papier ces granges rustiques que j’aime tant, regroupées sur le flanc de la montagne.
  • De l’autre côté de la grande vallée, c’est le Wildhorn qui domine. Juste avant midi, je commence à peindre ce géant.
  • Nous essayons de trouver, sans carte ni indications, le petit lac des Vaux, mais des névés nous barrent le chemin. Un autre jour je reviens… voilà le lac, sous le ciel bleu, dans un écrin de pierre, plus beau qu’espéré ! Rarement seule en montagne, je négocie le temps d’une aquarelle. Déjà, il faut penser à rejoindre la vallée… mais pas sans monter d’abord au grand lac du même nom. L’ambiance est moins accueillante, le ciel devient gris, de grands blocs de glace flottent dans l’eau profonde. Le sentier près du lac est périlleux. Nous redescendons. A chaque cascade, à chaque ruisseau, mon amie s’arrête… car là où elle vit, il n’y a pas vraiment d’eau, encore moins d’eau potable, loin d’ici, au Tchad, pays de sécheresse et de sable.
  • Dans une splendeur inouïe le lac du Grand Désert s’offre à nos yeux. Les nuances gris-bleu dominent cet univers minéral. La lumière éblouissante fait scintiller la surface du lac, couverte en grande partie de glace. L’azur du ciel, se reflète dans l’eau, alors que les massifs enneigés y plongent leurs ombres. Une paix me saisit. Je contemple sans fin… ― Alors !, ― dit mon amie, ― ne voulais-tu pas dessiner ? ― Non, ― dis-je, ― regarde, c’est trop beau, c’est trop immense ! Le vent se lève et tu auras froid en m’attendant… ou juste une esquisse… juste un dessin. Combien l’aquarelle, née à cette altitude de 2642m, me réjouit. J’ai tellement rêvé de peindre des lacs de montagne encore gelés.