L’encre de Chine

Le dessin et les lavis à l’encre de Chine relèvent d’une tradition très ancienne. L’encre de Chine antique est formée d’un mélange de noir de fumée, de gommes variées et d’essences particulières, mis à sécher en bâtonnets. Ils sont diluables à l’eau sur une pierre abrasive. Elle sert autant à la peinture qu’à l’écriture.
Il faut distinguer entre l’encre traditionnelle d’origine chinoise qui se présente sous forme de bâton solide, et la forme « moderne » qui est liquide dans de petits flacons.
L’une et l’autre sont très noires et résistent à la lumière. Cependant, l’encre sous sa forme moderne présente une différence importante: elle est indélébile. Cette particularité permet au tracé initial (une fois sec) de ne pas se diluer lorsqu’on lui superpose une couche de couleur à base d’eau (encre, aquarelle).

Ce croquis a été réalisé à l’encre noire avec un roller, puis j’ai passé une couche d’aquarelle de couleur noire. Les traits de la plume sont restés nets. En revanche, là où j’ai repassé la plume sur le papier mouillé, les traits se sont dilués !

L’art ne donne pas une reproduction du visible mais il rend visible.

Paul Klee

L’encre de Chine classique est noire, bien que l’on regroupe aujourd’hui sous ce nom aussi toute une série d’encres de diverses couleurs. L’encre peut être appliquée au calame (roseau taillé), à la plume métallique, au pinceau, au stylo technique et, diluée avec de l’eau, il est possible d’étendre des lavis.